Invitée ce jeudi 28 mars par Alain Cerf et la loge Armand Kraemer du B’nai B’rith Metz, Nathalie Griesbeck est intervenue sur le thème de la montée du nationalisme en France et en Europe, le danger que représente celui-ci et les réponses européennes à y apporter. Compte-rendu et éléments de réponse dans cet article.
Devant un public attentif, Nathalie Griesbeck a d’abord dressé le constat de la montée en puissance, idéologiquement et électoralement, des mouvements nationalistes en Europe : en Hongrie, en Pologne, en Italie, en Autriche ou encore aux Pays-Bas. Cette tendance est inquiétante, car plusieurs points communs réunissent ces mouvements : une rhétorique simpliste et court-termiste répondant à des problèmes complexes qui requièrent réflexion, un repli identitaire, voire parfois xénophobe et raciste, et une véhémence anti-européenne qui va de pair, faisant passer « Bruxelles » pour le bouc émissaire de tous les maux nationaux. On peut également y ajouter une certaine complaisance, voire une amitié avec des régimes peu démocratiques. Ces mouvements nationalistes, aux programmes politiques flous car opportunistes par essence, sont également des facteurs d’amalgames de plusieurs concepts différents, aboutissant à une simplification réductrice et dangereuse dont s’inquiète Nathalie Griesbeck.
Elle a ensuite insisté sur la nécessaire affirmation de notre sentiment européen, et du rôle de l’Union européenne comme réponse et antidote aux mouvements nationalistes.
Elle a enfin fait part de sa volonté de voir la communication sur l’action de l’Europe renforcée, et le combat contre les fake news intensifié. L’Europe est désarmée face aux critiques des nationalistes, car elle ne fait pas valoir ses bénéfices concrets : aux pro-européens de faire entendre leur voix !
28 mars 2019