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Enfin, des règles contraignantes pour les opérations de sauvetage en mer!


LIBE / Mon action

« Alors que l’Union Européenne a obtenu, l’an dernier, le Prix Nobel de la Paix, ces derniers mois, nous avons malheureusement vu la Méditerranée se transformer en « une sorte de cimetière » […] ; Devant l’urgence de la situation, je me félicite de l’accord obtenu sur ce dossier clef« . Rapporteur pour avis, en commission des Transports, sur le rapport du Parlement Européen sur « la Surveillance des frontières maritimes extérieures dans le cadre de la coopération opérationnelle coordonnée par l’Agence FRONTEX« , Nathalie Griesbeck a souligné, dans son intervention en session plénière le 15 avril dernier, à Strasbourg, les 4 points principaux et 4 avancées positives de ce texte européen. À découvrir en vidéo.

Voici le communiqué de presse du Parlement Européen à ce sujet : Migrations: le Parlement approuve des mesures pour éviter les décès en mer

De nouvelles dispositions sur les opérations de recherche et de secours qui clarifient la manière dont les garde-frontières de Frontex devraient traiter les migrants en mer, et précisent le lieu où ils devraient les débarquer, ont été approuvées par le Parlement ce mercredi. Ces mesures, déjà conclues de manière informelle entre les négociateurs du Parlement et du Conseil, devraient entrer en vigueur avant l’été.

« Ces nouvelles dispositions permettront à Frontex de réagir de manière plus efficace et d’éviter des décès en mer, ce qui permettra d’équilibre notre besoin d’assurer la sécurité et notre devoir de protéger les droits de l’homme », déclaré le rapporteur Carlos Coelho (PPE, PT).

Des règles obligatoires pour les opérations de recherche et de sauvetage

Le règlement définit des « phases d’urgence » pour les opérations de recherche et de sauvetage. Selon le texte, les unités participant aux opérations de Frontex ont le devoir de s’engager et de sauver des vies.

Les mesures portant sur les activités de recherche et de sauvetage et sur le débarquement de migrants couvriront uniquement les opérations coordonnées par Frontex. Ces règles devraient contribuer à dissiper l’ambigüité qui règne en raison des interprétations divergentes des pays de l’UE concernant le droit international et les différentes pratiques.

Identification des migrants interceptés

Le « plan opérationnel » qui gouverne les opérations de surveillance des frontières coordonnées par Frontex, doit inclure des procédures garantissant que les personnes nécessitant une protection internationale, les victimes de trafic d’êtres humains, les mineurs non accompagnés et les autres personnes vulnérables soient identifiées et reçoivent une aide adéquate. Ce n’est qu’après l’identification des migrants que d’éventuelles mesures coercitives pourront être prises (les règles d’identification sont obligatoires, alors que les mesures de mise en application sont optionnelles).

Droits fondamentaux et principe de non-refoulement

Les députés ont renforcé le texte afin de garantir le respect du principe de « non-refoulement »: les migrants ne doivent pas être renvoyés dans leur pays d’origine ou tout autre pays dans lequel il existe un risque de persécution, de torture ou d’autres préjudices graves.

Les garde-frontières qui envisagent de débarquer les personnes interceptées ou secourues dans un pays tiers devront suivre certaines procédures (par exemple concernant l’identification, l’évaluation personnelle, les informations sur le lieu de débarquement, etc.).

Pas de « refoulement » en mer ni de sanction envers les équipes de secours

Les opérations de « refoulement » en haute mer seront interdites. Les garde-frontières pourront uniquement donner un avertissement au navire et lui ordonner de ne pas entrer dans les eaux territoriales de l’État membre concerné. Les députés ont également introduit un nouveau paragraphe: « Le capitaine et l’équipage ne devraient pas encourir de sanctions pénales au seul motif qu’ils ont porté secours à des personnes en détresse en mer et qu’ils les ont menées en lieu sûr ».

Prochaines étapes

Le projet de règlement doit encore être approuvé formellement par le Conseil des ministres. Il entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE et sera directement applicable dans les États membres.

 

Lire les articles précédents à ce sujet :
https://www.nathalie-griesbeck.fr/2013/07/frontieres-maritimes-de-lue-ameliorer-la-formation-des-garde-frontieres-et-renforcer-les-echanges-dinformations/
– https://www.nathalie-griesbeck.fr/2013/09/les-rapports-de-nathalie-griesbeck-adoptes-en-commission-des-transports/


24 avril 2014