Vice-présidente de l’intergroupe Droits des enfants au Parlement européen, Nathalie Griesbeck a souhaité commenter la publication, ce mardi 9 juin, par UNICEF France, de son rapport alarmant sur la pauvreté des enfants en France : les solutions doivent être nationales et européennes.
Dans un rapport rendu public le mardi 9 juin (le rapport complet en PDF), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) s’alarme de la situation de la pauvreté des enfants en France. En effet, ce phénomène qui pourrait paraître insignifiant dans la 5ème puissance économique mondiale, concerne en fait 3 millions d’enfants, soit près d’1 enfant sur 5. Parmi eux, 30 000 enfants vivent sans domicile fixe et 9 000 habitent des bidonvilles. Autre signe alarmant, 140 000 enfants arrêtent l’école chaque année.
Depuis le début de la crise économique et financière de 2008, ce sont 440 000 enfants supplémentaires qui ont plongé dans des conditions de vie souvent indignes. Dans la plupart des cas, ce phénomène accompagne l’appauvrissement des familles avec l’accroissement permanent du chômage depuis le début de la crise.
Nathalie Griesbeck remarque par ailleurs dans ce rapport que les disparités territoriales sont souvent source d’inégalités. Ainsi, les droits des enfants ne sont pas les mêmes selon leur département d’origine, cela remet en question l’universalité des droits des enfants au sein même du territoire français.
Ce constat et ces chiffres ne sont malheureusement pas nouveaux. Nathalie Griesbeck tirait déjà la sonnette d’alarme lors de la publication d’un précédent rapport : https://www.nathalie-griesbeck.fr/2014/11/pauvrete-des-enfants-des-chiffres-alarmants/.
Ces situations indignes doivent bien sûr être combattues avec des politiques nationales, comme le suggère dans son rapport l’UNICEF mais elles doivent aussi être l’objet de l’attention des politiques européennes, rappelle Nathalie Griesbeck. (Voir l’article précédent : Mettre les enfants au cœur de l’agenda politique)
En effet, alors que 27% des enfants européens sont menacés par la pauvreté et l’exclusion, l’Union européenne a un rôle clef à jouer dans la lutte contre la pauvreté, notamment grâce à l’attribution du fonds social européen ou encore dans le choix des priorités de sa stratégie Europe 2020. Nathalie Griesbeck et d’autres eurodéputés sont vigilants à de tels engagements, c’est l’objet de l’intergroupe Droits des enfants au Parlement européen qui s’est réuni ce jeudi 11 juin à Strasbourg.
9 juin 2015
