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Lutte contre le terrorisme : Nathalie Griesbeck sur le terrain !


Au Parlement / TERR

Retour sur les récents déplacements de la commission spéciale sur la lutte contre le terrorisme (TERR), présidée par Nathalie Griesbeck, en Espagne et en Italie. Les membres de la commission vont à la rencontre des autorités nationales afin de connaitre la réalité du terrain et de mettre en avant les lacunes et les bonnes pratiques développées par les États membres de l’Union. Des éléments qui seront indispensables pour le rapport final de la commission TERR !

La commission spéciale de lutte contre le terrorisme (TERR), que Nathalie Griesbeck a l’honneur de présider, poursuit avec une grande vivacité ses travaux afin de présenter une première version du rapport dans les prochaines semaines. Dans le cadre de son mandat, les députés de la commission réalisent des missions au sein des États membres. L’objectif ? Découvrir la situation sur le terrain, les lacunes, mais également les bonnes pratiques des États ! La commission spéciale a déjà organisé des déplacements en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en France. Dernièrement, c’est en Espagne et en Italie que les députés de la commission se sont rendus, pour en savoir plus sur le travail réalisé par ces pays dans la lutte contre le terrorisme.

Début mai, Nathalie Griesbeck et plus de 10 députés européens, dont sa collègue espagnole Maite Pagazaurtundua (ADLE), étaient à Madrid pour rencontrer, durant deux jours, des experts de la lutte contre le terrorisme en Espagne.

Madrid : une place importante donnée aux victimes

L’Espagne a une longue histoire en matière de terrorisme, notamment liée à l’organisation séparatiste basque, l’ETA, présente dans le Nord du pays depuis 1959. Ces dernières années, le pays n’a malheureusement pas non plus été épargné par le terrorisme djihadiste. Si les députés de la commission spéciale ont tenu à se rendre dans ce pays, c’est parce que l’Espagne a développé de multiples initiatives en matière de lutte contre le terrorisme. Les autorités espagnoles sont en effet très actives en matière de coopération au plan européen ; mais également sur la question des droits des victimes.

À travers différents réunions, Nathalie Griesbeck a ainsi pu rencontrer Dolores Delgado, Procureur qui était en charge de la coordination de la lutte contre le terrorisme djihadiste. Quelques semaines après, elle a été nommée Ministre de la Justice en Espagne !

Les députés de la commission ont également eu des échanges fructueux sur les droits des victimes, avec le Ministère des affaires intérieures, plus particulièrement, avec la direction qui consacre son travail à l’aide aux victimes mais également avec le Président du Centre mémorial des victimes du terrorisme.

D’autres réunions organisées à huis-clos ont permis aux députés de discuter directement avec les services de renseignement espagnols et des hauts fonctionnaires de la police et de la « Guardia civil ». Au cœur des discussions : la coopération et l’échange d’informations ; des aspects essentiels du mandat de la commission spéciale du Parlement.

Rome et Catane : du financement du terrorisme à la radicalisation !

Quelques semaines plus tard, une nouvelle délégation, à nouveau présidée par Nathalie Griesbeck, est partie en mission en Italie pour se concentrer sur d’autres questions clefs. Au programme : le financement du terrorisme, la radicalisation dans les prisons, ou encore la gestion des frontières externes.

Réunis à Rome, les députés présents ont eu l’occasion d’échanger avec le Procureur national chargé de la lutte contre la mafia et le terrorisme. Cette réunion a notamment permis aux membres du Parlement européen de discuter des liens entre le crime organisé et le financement du terrorisme. Toujours dans la capitale, c’est sur la radicalisation que les échanges se sont ensuite concentrés. Les députés ont ainsi découvert des exemples concrets d’initiatives qui visent à lutter contre le phénomène de radicalisation dans les prisons.

La délégation s’est ensuite déplacée vers la Sicile, à Catane, pour découvrir la Task Force régionale de l’Union européenne. Cette plateforme de coordination, composée de représentants de Frontex (l’Agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes), du bureau d’asile d’appui en matière d’asile (EASO), d’Europol et de la force navale de l’UE, assure une coopération étroite entre les autorités nationales pour la gestion des frontières externes de l’UE. Les députés ont ainsi pu en apprendre plus sur la manière dont les autorités essaient de stopper l’entrée ou la sortie d’éventuels combattants terroristes étrangers.

Autre moment clef de la mission de la commission spéciale, les députés européens ont visité le hotspot de Pozzallo, lieu qui permet d’identifier et d’enregistrer les migrants qui arrivent sur le sol européen ; ainsi que le port de Catane, où était d’ailleurs accosté l’Aquarius.

Toutes les rencontres, riches et variées, avec les autorités nationales, les organisations de la société civile, les agences européennes, permettront aux députés de la commission spéciale sur la lutte contre le terrorisme, d’alimenter le rapport final et de présenter des recommandations concrètes qui déboucheront sur de nouvelles perspectives d’amélioration de la lutte contre le terrorisme dans l’Union européenne.

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15 juin 2018