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Il y a tout juste un mois, alors que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault venait d’être formé, le nouveau ministre français délégué aux Affaires européennes Bernard Cazeneuve avait annulé sa visite aux parlementaires européens au dernier moment. Une annulation plutôt mal vécue par les députés de Strasbourg et Nathalie Griesbeck en particulier qui déplorait alors « un signal extrêmement négatif envoyé aux députés européens, alors que la situation en Europe est particulièrement grave ». Il est venu à la rencontre des parlementaires ce mois-ci.
En effet, à l’occasion de cette nouvelle session plénière, le Ministre ne pouvait pas manquer une nouvelle fois le rendez-vous avec les élus européens. Au cours d’une rencontre qui dura environ deux heures, le Ministre, interrogé par Nathalie Griesbeck a rappelé tout l’attachement du gouvernement français au siège du Parlement européen à Strasbourg.
Mais en pleine crise européenne, le Ministre s’est essentiellement attaché à développer la nouvelle vision politique française pour l’Europe et en particulier la volonté du Président de la République François Hollande d’instaurer un dispositif favorable à la croissance. Autre sujet d’actualité évoqué par Nathalie Griesbeck avec le Ministre, la décision du Conseil la semaine passée d’exclure le Parlement européen de la réforme du mécanisme d’évaluation de la mise en œuvre des dispositions de l’accord de Schengen, le cantonnant à un simple rôle consultatif. Une décision « intolérable et extrêmement grave prise par les Ministres de l’Intérieur» pour Nathalie Griesbeck. Et de conclure « pour l’instant nous suspendons les négociations avec les gouvernements européens sur 5 textes, mais nous pourrions aller plus loin si nos pouvoirs ne nous étaient pas rendus »! (cf. article sur Schengen).
18 juin 2012
