Lundi 26 octobre, Nathalie Griesbeck s’est rendue à la Manufacture de Cristal de Baccarat, en compagnie, comme elle y tenait, de Monsieur Céleste Lett, député-maire de Sarreguemines et de Monsieur Jacques Lamblin, député-maire de Lunéville. Fermée au public en règle générale, la manufacture a exceptionnellement ouvert ses portes pour remercier Nathalie Griesbeck de ses actions de sauvegarde de ce savoir-faire authentique, dans le cadre du dossier d’exemption du cristal de la directive européenne ROHS.
Monsieur Franck Staub, Secrétaire général de la Fédération française des cristalleries verreries à la main et mixtes, Monsieur Bruno Baranger, directeur de la Manufacture, et Monsieur Xavier Fréville, chef de projet ont accueilli Nathalie Griesbeck, Céleste Lett et Jacques Lamblin, très actifs dans le cadre du dossier d’exemption du cristal de la directive européenne ROHS, pour leur témoigner leur reconnaissance.
(Source @ http://www.escapada.ch/Cristallerie-de-Baccarat-visite-a-la-manufacture_a292.html)
Créée en 1764, la cristallerie Baccarat est une entreprise verrière et manufacture de cristal, de renommée mondiale, située sur la commune de Baccarat en Meurthe-et-Moselle. Elle possède, à proximité de ses ateliers, un musée de la cristallerie.
La manufacture de Baccarat est aujourd’hui une cristallerie mais il n’en a pas toujours été ainsi. En 1764, lorsqu’elle fut fondée par Louis de Montmorency-Laval, alors évêque de Metz, pour sauver une population menacée par la misère suite à l’arrêt de l’exploitation d’un domaine forestier, elle n’était qu’une simple verrerie. C’est à Sir George Ravenscroft que l’on attribue l’initiative d’avoir intégré de l’oxyde de plomb dans le processus de fabrication du verre pour notamment réduire l’apparition de bulles d’air au moment de la fusion. L’idée a ensuite fait son chemin et Baccarat devint à son tour, en 1816, une cristallerie sous l’impulsion du maître verrier Aimé Gabriel d’Artigues.
Depuis sa création, Baccarat n’a eu de cesse de développer son influence à travers le monde et de se développer. Actuellement la Manufacture emploie plus de 500 personnes sur un site qui couvre plusieurs hectares. Le plus grand lustre jamais créé chez Baccarat a d’ailleurs quitté la manufacture au mois de septembre pour le Japon, où il sera exposé au Yebisu Garden Place, à Tokyo. Enfin, le 6 octobre 2015, Baccarat a inauguré son nouveau musée entièrement restauré au cœur du «Château », l’ancienne demeure des directeurs de la manufacture.
RoHS signifie Restriction of the use of certain Hazardous Substances in electrical and electronic equipment (EEE), c’est-à-dire « restriction de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques ».
La directive européenne RoHS (2002/95/CE) vise à limiter l’utilisation de six substances dangereuses: le plomb, le mercure, le cadmium, le chrome hexavalent, les polybromobiphényles, les polybromobiphényléthers. Elle vise donc à limiter la présence de ces substances dans nos décharges et déchèteries.
Cette directive a depuis été refondue et correspond aujourd’hui à la directive 2011/65/UE du 8 juin 2011 relative à la limitation de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques. Elle est entrée en vigueur le 21 juillet 2011 et a été transposée en France en novembre 2013. Elle s’applique à tous les nouveaux produits mis sur le marché dans l’Union européenne, qu’ils soient importés ou fabriqués dans l’Union. Elle concerne notamment le matériel d’éclairage tels que les lustres.
Le cristal est composé d’oxyde de plomb, précisément visé par la directive RoHS.
Il fait cependant l’objet d’une exemption de limitation depuis 2011 jusqu’en 2016 sur la base de la Directive n° 69/493/CEE du 15 décembre 1969 concernant le rapprochement des législations des États membres relatives au verre cristal.
Cette exemption doit bientôt être renouvelée. La Fédération des cristalleries verreries à la main et mixtes a donc soumis le dossier d’exemption le 16 janvier 2015 par le biais des associations European Domestic Glass et Lighting Europe.
Cet été, le cabinet OEKO-Institut a été mandaté par la Commission européenne pour mener une consultation publique sur la base de laquelle sera accordé le renouvellement d’exemption.
Nathalie Griesbeck a ainsi participé à cette consultation publique.
Sa lettre est consultable en pdf
À l’issue de cette rencontre, Nathalie Griesbeck a su témoigner une nouvelle fois son soutien à la filière du cristal français: « Je le redis, à mes yeux, le cristal a déjà su prouver son innocuité par le passé et se retrouve d’ailleurs très peu dans nos décharges. Ce faible volume en décharge tient largement au fait que ces articles de luxe font partie intégrante du patrimoine culturel français et que leur valeur symbolique et même sentimentale en surpasse largement la valeur économique. »
Retrouvez dans un article précédent les actions menées par Nathalie Griesbeck sur ce dossier:
26 octobre 2015