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«Le pire des camps que j’ai vu, c’est celui de Calais»


LIBE

À l’ordre du jour de cette session plénière du Parlement européen, un débat, en présence de la Commission européenne, sur la situation à Calais. Membre de la commission parlementaire Libertés civiles, justice et affaires intérieures, Nathalie Griesbeck s’était rendue à Calais et à Grande-Synthe le 13 juillet dernier ; aussi est-elle intervenue lors du débat pour insister, une nouvelle fois, plus particulièrement, sur la situation catastrophique des enfants à Calais et sur les mesures concrètes qui pourraient, avec un peu de volonté politique, être mises en oeuvre immédiatement.

Intervention de Nathalie Griesbeck

Madame la Présidente,

Madame et Monsieur les Commissaires,

Membre de la commission des libertés, j’ai eu ces dernières années, l’occasion de visiter de nombreux camps de réfugiés : à la frontière turco-syrienne, au Liban, en Italie, sur la route des Balkans, dans des camps organisés en Bavière…

Et malheureusement, le pire des camps que j’ai vu, c’est celui de Calais en juillet dernier.

Ce ne sont pas des choses qui se passent à l’autre bout du monde, ce sont des choses qui se passent en Europe, à quelques heures de cet hémicycle.

Pour ma part, je voudrais insister sur la situation des mineurs des mineurs non accompagnés, la situation des enfants à Calais, qui sont plus de 6000 [erratum – plus de 1000] aujourd’hui dans ce camp.

Un millier d’enfants qui sont exposés au froid, à la fatigue, aux peurs, aux violences, aux harcèlements,  au travail forcé, à la prostitution, au désespoir ! A la disparition – de multiples enfants ont disparu – et aussi à la mort – puisque certains de ces jeunes sont décédés, étouffés à l’arrière d’un camion ou percutés, la nuit, alors qu’ils tentaient de s’évader.

La semaine dernière, mon pays, la France, a été condamné concernant la situation d’un enfant kurde, dans ce camp, qui vivait dans la Jungle de Calais et qui a de la famille au Royaume-Uni. Mon pays a refusé, par deux fois, d’enregistrer sa demande d’asile, or chacun sait que la demande d’asile est une étape obligatoire avant de pouvoir demander une réunification familiale.

Au-delà de la polémique et au-delà de toutes ces situations tragiques, il y a trois choses essentielles et immédiates à faire concernant ces enfants :

Ces trois mesures simples, elles doivent être mises en oeuvre dans l’immédiat, en attendant le démantelement, de façon simplement à respecter nos obligations européennes et les Traités, merci.

 

Nathalie Griesbeck était également l’invitée de Radio MNE (Mulhouse Nouvelle Expérience) cette semaine – qui consacrait une partie de son émission « Wunder Parlement » à la situation à Calais. Retrouvez le podcast de cette émission au lien suivant : https://www.mixcloud.com/radio-mne/wunder-parlement-la-situation-à-calais-débattu-par-lue-entretien-avec-nathalie-griesbeck-alde/

 

Articles précédents à ce sujet :

4 octobre 2016