Mercredi 4 juillet, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki est venu présenter sa vision sur l’avenir de l’Europe devant les députés européens et le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. Alors que le Parlement européen critique vivement depuis des mois la réforme judiciaire en Pologne, Nathalie Griesbeck, membre de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures, engagée pour le respect des valeurs européennes, a suivi avec attention ce débat. Son analyse en vidéo !
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Depuis janvier 2018 et jusqu’aux élections européennes, le Parlement européen organise à chaque session plénière un débat de haut niveau sur l’avenir de l’Europe, en invitant les chefs d’État et de gouvernement européen. Pour la dernière session plénière avant la pause estivale, c’était au tour du Premier ministre polonais de venir présenter sa vision de l’Europe aux députés européens !
La Pologne est au centre de multiples discussions au sein du Parlement européen depuis plus de deux ans. Ces derniers mois, les députés ont fermement critiqué la réforme judiciaire polonaise, qui va à l’encontre de l’indépendance de la justice. En décembre 2017, la Commission avait à cet égard décidé d’activer l’article 7 du traité de l’UE pour que les États examinent s’il y a un risque clair de violation grave de l’état de droit. Depuis la situation n’a pas évolué, ce que regrettent les députés européens.
Lors de son discours, le Premier ministre a longuement rappelé les récentes évolutions en Pologne concernant la réduction du chômage, de la dette publique et de la pauvreté, ou encore l’amélioration des politiques de lutte contre l’évasion fiscale, et la fraude à la TVA. Le chef de gouvernement s’est ensuite attelé à rappeler que l’Europe doit proposer un programme qui respecte les identités nationales et que le projet européen doit être plus ouvert ; avant de préciser que la Pologne a le droit de mettre en place son propre système juridique…
Malgré de nombreuses questions de la part des dirigeants des groupes politiques sur les changements apportés au système judiciaire, les réponses du Premier ministre et sa prestation n’ont pas convaincu la majorité du Parlement européen. Comme le regrette Nathalie Griesbeck, le chef du gouvernement polonais « a laissé de côté les questions qui sont des questions essentielles par rapport à l‘Europe : celle du respect des valeurs que nous partageons tous, notre socle commun ». Les questions les plus importantes, en somme…
Pour revoir les précédents « Débats sur le futur de l’Europe » : http://www.futureofeuropedebates.eu/
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4 juillet 2018
