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Pologne : le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ?


LIBE

Débat clef à l’ordre du jour de cette session plénière du mois de novembre : un débat sur l’état de droit, la démocratie et le respect des droits fondamentaux en Pologne. Réaction immédiate de Nathalie Griesbeck à l’issue du débat, ce mercredi 15 novembre.

 

Le Communiqué de presse du groupe parlementaire de Nathalie Griesbeck : Le Président du PiS ne supporte pas la vérité et quitte le débat avec Guy Verhofstadt

Au cours du débat en séance plénière sur l’état de droit en Pologne, M. Legutko, président du PiS, quitte le débat alors que les démocrates et les libéraux européens ont appelé à l’activation de l’article 7. Guy Verhofstadt, président de l’ADLE, a souligné que les sanctions devraient être dirigées contre les hommes politiques, les citoyens polonais ne devrant pas être les victimes de leur Président qui copie les politiques de M. Orbán.

Guy Verhofstadt a déclaré : « Samedi, des fascistes ont envahi les rues de Varsovie. Les néo-nazis appellent à la ‘suprématie blanche’, au ‘sang pur’ ; nous rappelant les périodes les plus sombres de l’histoire. »
 
« Je ne parle pas de Charlottesville en Amérique. Cela se passait à Varsovie, en Pologne. A moins de 350 kilomètres d’Auschwitz et de Birkenau. Il y a quelques années, cela était impensable en Europe, impensable en Pologne. »

 
« La Pologne pourrait encore être un leader en Europe, mais elle s’est rabaissée au niveau de la clique de Viktor Orbán et de ses sociétés anti-libérales. M. Kaczynski a copié M. Orbán en politisant la Cour constitutionnelle, en soumettant la société civile, en muselant les médias libres. »

 
« Comme pour la Hongrie, nous devons activer l’article 7. Maintenant. Ne pas punir les citoyens polonais, mais sauver son héritage européen. Ne pas punir les citoyens polonais, mais punir les hommes politiques qui veulent détruire cet héritage. »

 
« Nous n’accepterons jamais de sanctions contre les citoyens polonais eux-mêmes. Mieux vaut détourner cet argent européen du gouvernement polonais directement vers la société civile polonaise, vers les villes polonaises, vers les citoyens polonais. Ces derniers ne devraient jamais être victimes du programme réactionnaire de M. Kaczynski. »

Sophie in ‘t Veld, vice-présidente de l’ADLE, a trouvé incroyable que l’agenda du PiS reflète l’agenda du gouvernement russe, se dirigeant vers le nationalisme, l’autoritarisme, la xénophobie, l’homophobie et le sexisme. Mme In ‘t Veld a également appelé le groupe ECR à expulser le PiS de ses rangs :

« Le refus du gouvernement polonais de condamner l’expression fasciste de Varsovie le week-end dernier, montre une nouvelle fois que la Pologne, sous la direction du parti nationaliste-conservateur PiS, s’éloigne de plus en plus de tout ce que l’Europe représente. Le gouvernement polonais ferme les yeux alors que des fascistes nationaux et étrangers se rassemblent, alors que leurs détracteurs sont maintenant soumis à des restrictions inacceptables en matière de liberté de réunion et de liberté d’expression. C’est inacceptable et les autres membres de l’ECR ne devraient pas vouloir être associés à ce parti. La situation montre l’urgence d’un vaste mécanisme de protection de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux, tel que proposé par le Parlement européen. »

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15 novembre 2017