OGM, blanchiment de capitaux et Hongrie. Le Parlement européen a adopté, cette semaine, trois décisions très fortes et fermes : premièrement, en s’opposant à un projet de la Commission européenne d’autoriser deux nouveaux OGMs : un maïs et un coton ; deuxièmement en s’opposant à une proposition de « liste noire » des États exposés au blanchiment d’argent car mal établie ; troisièmement, en adoptant, une résolution forte sur les violations actuelles de l’État de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux en Hongrie. Explications en vidéo et dans cet article.
La Commission européenne avait proposé d’autoriser les importations de produits contenant ou dérivés d’un maïs (le maïs génétiquement modifié DAS-40278-9) et d’un coton (le coton génétiquement modifié GHB119).
Le Parlement européen s’est rapidement saisi de cette question et a fermement rejeté cette proposition de la Commission.
Nathalie Griesbeck rappelle son opposition catégorique aux OGM – tant que leur innocuité n’aura pas été démontrée – et se félicite donc de ce rejet massif.
Articles précédents à ce sujet :
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En vertu de la 4ème directive européenne anti-blanchiment, la Commission européenne est chargée de dresser un inventaire des pays suspectés d’abriter des activités relevant du blanchiment de capitaux, de l’évasion fiscale et du financement du terrorisme.
La Commission européenne a dès lors proposé une telle liste.
Si le Parlement européen est favorable à l’adoption d’une telle liste européenne dite « liste noire », en revanche, il s’est opposé à cette liste-ci car elle n’a pas été établie selon une véritable évaluation qui permettrait une liste crédible.
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Cela fait plusieurs années que le Parlement européen dénonce la situation en matière de respect de l’État de droit, la démocratie et des libertés fondamentales en Hongrie (cf. articles précédents à ce sujet).
Face à la détérioration de plus en plus grave concernant la situation des droits fondamentaux – en témoigne la récente fermeture de l’Université Soros de Budapest – le Parlement européen a adopté cette semaine, une résolution forte qui condamne ces atteintes aux droits fondamentaux et qui enclenche la première étape pour l’activation, par le Parlement européen, de l’article 7 du Traité de l’Union européenne ! C’est une première, depuis 7 ans, car jusque-là une majorité « de droite » empêchait toute condamnation explicite de la Hongrie et bloquait toute tentative d’activation de l’article 7…
Qu’est-ce que l’article 7 du Traité de l’Union Européenne (TUE) ?
Le Conseil vérifie régulièrement si les motifs qui ont conduit à une telle constatation restent valables.
Articles précédents à ce sujet :
18 mai 2017