À Strasbourg, le mercredi 30 mai, le Parlement européen a adopté à une large majorité un rapport consacré aux droits, au soutien et à la protection des victimes de criminalité. Nathalie Griesbeck, rapporteur de son groupe parlementaire et Vice-présidente de l’Intergroupe Droits de l’Enfant, s’est exprimée la veille, lors du débat en session plénière. Après avoir rappelé que les victimes doivent être au centre de notre système pénal, la députée européenne a concentré ses propos sur des victimes particulièrement vulnérables : les enfants. Son intervention en vidéo !
En 2012, l’Union européenne adoptait une directive sur les normes minimales concernant les droits des victimes au sein de l’Union européenne. Cette directive permet de mieux répondre aux besoins de l’ensemble des victimes de la criminalité, dans tous les États membres de l’Union européenne, et ce, indépendamment de la nature de l’infraction, des circonstances ou du lieu où elle est commise.
Depuis le 16 novembre 2015, tous les États membres doivent appliquer ces normes minimales, qui prévoient notamment des droits en matière d’information, une attention particulière pour les victimes vulnérables (les enfants par exemple), la formation des praticiens, des droits administratifs, ou encore un soutien et une protection aux familles des victimes.
Ce mercredi 30 mai, le Parlement européen a adopté à la grande majorité (517 voix pour, 74 contre et 72 abstentions) un rapport d’initiative portant sur la mise en œuvre de cette directive européenne. Cela fait désormais trois ans que les États membres doivent l’appliquer, mais les lacunes persistent. Par ce vote, les députés appellent donc les États à améliorer la prise en compte de ces normes européennes.
Durant les discussions au sein de la commission parlementaire Libertés civiles, Justice, et Affaires intérieures (LIBE), Nathalie Griesbeck, rapporteur de son groupe parlementaire et Vice-présidente de l’Intergroupe Droits de l’Enfant, a insisté sur la nécessité de mettre en place des mesures spécifiques et adaptées aux enfants, des victimes particulièrement vulnérables.
« Chers collègues,
À mon tour je voudrais exprimer tout mon soutien, ma solidarité et mes condoléances attristées, pour les familles des victimes de ce nouvel attentat survenu aujourd’hui à Liège, qui touche bien sûr tous les Belges, mais qui nous touche tous, les Européens.
S’il reste beaucoup de batailles à mener, la bataille concernant les droits des victimes doit vraiment être au centre du système de justice pénale et de coopération en Europe. Je voudrais féliciter et vraiment remercier les deux co-rapporteurs Teresa Jiménez et Angelika Mlinar pour l’extraordinaire travail qu’elles ont mené, et concentrer le peu de temps qui m’est accordé sur les victimes les plus vulnérables que sont les enfants.
Dans l’intergroupe Droits de l’Enfant, nous nous battons pour les protéger au maximum dans tous les textes européens. Car les rapports le montrent, et ils le montrent tous les jours, les violences envers les enfants sont omniprésentes dans notre société, pourtant démocratique. Souvent sur Internet, très souvent à l’école et extrêmement souvent aussi, dans leur lieu familial et dans leur lieu de vie. C’est pour cela que nous devons nous battre dans tous les États membres pour que les enfants aient accès à des mesures qui soient spécifiques, à des suivis particuliers, à un véritable système d’aides, comme le disaient les collègues, à une évaluation individuelle qui est une nécessité, ainsi qu’à l’accès à une information compréhensible pour qu’il y ait vraiment un système d’accompagnement pour les enfants. Également, une aide sociale et psychologique, des personnes et des acteurs formés, pour, par exemple, les enfants qui sont témoins de violences intrafamiliales. Et puis, fournir, comme l’a proposé et fait adopter notre collègue Caterina Chinnici, dans la Directive « Garanties procédurales », une attention particulière au risque de double victimisation.
Les enfants sont notre futur, protégeons-les, à la lumière et avec nos valeurs européennes. »
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Retrouvez le texte complet du rapport d’initiative : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P8-TA-2018-0229+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR
Pour en savoir plus sur l’Intergroupe Droits de l‘Enfant : http://www.childrightsmanifesto.eu/
30 mai 2018
